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7, 10, 11 et 12 avril - Les Demeurées en tournée

LES DEMEURÉES de Jeanne BENAMEUR
Une lecture musicale

Benjamin DUBOC : contrebasse
Valérie BLANCHON : lecture
Franck ANDRIEUX : lecture
Jean-Sébastien MARIAGE : guitare

7 avril  : Le Fil Rouge
4 rue Wurst - Paris 13 - 20h

10 avril  : Arts et Vie
Boulevard des Remparts - Malaucène 84340 - 20h
À l’initiative de la librairie L’Annexe - 04 90 67 15 58 - annexe.malaucene@gmail.com et d’ackenbush

11 avril  : Ackenbush
Les Rustres - Plaisians 26170 - 19h30
Réservation : ackenbush@gmail.com / ammounier@gmail.com / 06 82 90 37 83
Les informations d’accès vous seront envoyées après confirmation.

12 avril  : Sault (informations à venir)

Dans le récit épuré de Jeanne BENAMEUR, une mère demeurée et sa fille partagent un quotidien sans paroles et sans écriture. L’institutrice veut sortir l’enfant du silence en l’amenant à l’école. La société commence à s’immiscer dans l’espace vierge de normes où vivent les Demeurées, l’équilibre fragile de leur vie tremble. Celui de la société aussi.  _
Dans notre lecture musicale à quatre, la voix féminine (Valérie BLANCHON) rapporte le point de vue du dehors, le village, les paysages, les objets, le temps, la narration. La voix masculine (Franck ANDRIEUX) fait entendre l’intériorité des protagonistes, leurs sentiments, visions, sensations et pensées.  _
Les sons de la contrebasse, et ceux de la guitare (Jean-Sébastien MARIAGE) s’entrelacent aux voix, ouvrent d’autres champs du texte, font résonner ce qui se rebelle à s’exprimer par les mots et ce qui résiste au sens organisé et à la grammaire. Voix et cordes tentent ainsi de retisser ce paysage indicible d’un monde forclos où le langage peine à nommer le réel.
Une plongée musicale au coeur du langage, au coeur de notre humanité

Jeanne BENAMEUR
Jeanne Benameur est née d’un père algérien et d’une mère italienne. Dernière d’une famille de quatre enfants, elle passe de l’Algérie à la France avec sa famille en raison des violences liées à la guerre. Elle a cinq ans et demi quand elle arrive à La Rochelle. Elle sait déjà écrire et lire. Deux langues ont bercé son enfance : l’arabe, langue maternelle de son père mais également celle de son premier environnement, et le français. Elle réintroduit les sonorités et les rythmes de ces langues dans son écriture.
Très tôt, elle écrit « de petites histoires, des contes, des pièces de théâtre », des poèmes. Elle suit les cours du Conservatoire d’Art dramatique, puis elle effectue des études de Lettres à Poitiers, où elle suit aussi des cours de Philosophie et d’Histoire de l’art. Après l’obtention du CAPES, elle est professeur de lettres : d’abord à Mauzé sur le Mignon puis en Banlieue parisienne.
Ce n’est qu’à partir de 2000 qu’elle se consacre entièrement à l’écriture. Elle a publié pour la première fois en 1989 aux Éditions Guy Chambelland des textes poétiques, puis chez divers éditeurs : d’abord Denoël en littérature générale et depuis 2006 chez Actes Sud. Pour la littérature jeunesse elle publie aux éditions Thierry Magnier. Elle a été également directrice de collection chez Actes Sud Junior pour la collection D’une seule voix et chez Thierry Magnier pour Photoroman jusqu’en septembre 2013. Parallèlement à son travail d’écrivain, elle anime régulièrement des ateliers d’écriture. Ceux-ci tiennent une grande place dans son parcours. Le travail en milieu carcéral avec des jeunes l’intéresse tout autant, son père ayant longtemps travaillé comme directeur de prison. C’est un endroit mystérieux, qui interroge toujours. C’est sans doute cet environnement qui lui a donné un goût très prononcé pour la liberté. Elle a également une passion pour les enfants. Elle est d’ailleurs membre de l’association "Parrains par mille", qui vient en aide aux jeunes en détresse.
Sur la scène littéraire, elle se distingue avec Les Demeurées qui reçoit en 2001 le Prix Unicef. Puis, c’est le Prix du Centre du Livre Poitou-Charentes pour Laver les ombres en 2007 ; le Prix Paroles d’encre, le Prix du Rotary et le Prix du Roman d’entreprise pour Les Insurrections singulières en 2011. En 2013, Profanes reçoit le Grand prix RTL-Lire.

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