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Zoor + AKS duet en concert le 25 Avril 2013 aux Instants Chavirés

At Work
Les Instants Chavirés inaugurent une nouvelle série baptisée At Work pour donner l’occasion à un groupe de musiciens de présenter son travail plusieurs fois au cours d’une même saison – et au public de suivre l’évolution de sa musique au fil de ces concerts.

Premier groupe de la série, ZOOR se produit trois fois aux Instants Chavirés entre février et juin 2013, ce qui va permettre au trio de poursuivre son work in progress : chaque concert de ZOOR est une cristallisation parmi d’autres d’un espace continu, sans début ni fin, qui se transforme sans changer au fil du temps – une zone sonore imaginaire, peuplée de sons sans âge, de fragments non identifiés et de structures inutiles.

A chaque fois, ZOOR invitera en première partie des musiciens avec lesquels le trio entretient des relations – manifestes ou souterraines.

Le jeudi 25 Avril 2013 - Instants Chavirés
7, rue Richard Lenoir - Montreuil
Ouverture des portes 20h30 - Concert à 21h
8/10/12 €

Zoor
Bertrand Denzler : saxophone ténor
Jean-Sébastien Mariage : guitare électrique
Antonin Gerbal : batterie

AKS duet
Vincent Epplay - Frederick Galiay

À venir : At Work #1.3 : jeudi 13 juin 2013 (programmation en cours)

Zoor
Méta-musique. Discursif. Ou tout du moins analytique. Décomposition d’une (certaine) musique en ses éléments constitutifs. Sons nets. Lignes droites. Pleins et déliés réduits à leur état de nature, tels que comme qui dirait sortant des instruments seuls, voire de leurs matières mêmes – métal, bois ou peau – sans artifice et on aimerait presque dire sans art. Pourrait se résumer à un exercice stylistique, à jouissance intellectuelle exclusive. Et pourtant la sensation est là, et elle est même extrêmement claire. C’est pur. Ah, le grand petit mot qui fait partie de ceux qu’on n’a plus le droit de dire. Paraît qu’il ne peut qu’être connoté facho. C’est pur, c’est-à-dire sans mélange. Débarrassé de pas mal de cette mauvaise graisse qui sert de liant aux membres de la chapelle, qui les confit dans leurs usages communs, qui prolifère jusqu’à se constituer en académisme, ou en folklore c’est selon, et finit dans les cas ultimes par se substituer totalement à la musique – et alors on n’entend plus que tics de langage, clichés, syntagmes figés et ça va jusqu’aux formules de politesse (“Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’exquise modestie avec laquelle mes camarades et moi nous refusons aux soli, ce cliché du siècle passé”, est devenu, par exemple, un des clichés de cette musique-ci). Bref. La sensation, disais-je, est de pureté, de transparence. Simplicité d’écoute aussi jubilatoire et bête qu’avec un bon vieux rock’n’roll, si l’on veut bien. Mais (bien) vouloir, tout est là (Beckett). On se trouverait à l’endroit du cycle où la musique la plus savante (à l’émission ?) rejoindrait la plus instinctive et archaïque (à la réception ?), que cela ne m’étonnerait pas.
Sandra Remski

AKS duet
Musique spectrale ? Noise ? Improvisation électro-acoustique ?
À vous de dire !
Quoiqu’il en soit, voici le nouveau projet AKS duet de Vincent Epplay et Fredrick Galiay.
Dispositif analogique rudimentaire pour une musique intense et immersive que nous vous invitons à écouter de toute urgence !

Frederick Galiay et Vincent Epplay duo formé autour d’un même instrument : Le AKS synthi A, synthétiseur mythique conçu par la société britannique Electronic Music Studio (EMS, de 1969 à 1979) qui inspira autant des compositeurs d’avant-garde comme Karlheinz Stockhausen que des musiciens de la pop music comme Brian Eno ou Pink Floyd.

Les deux musiciens placés face a face, propose avec ce dispositif une confrontation a partir de chacune des matrices de programmations de leurs instruments respectifs. Ils engagent une étrange partie sans règle de jeu préétabli afin de laisser place aux possibilités combinatoires de l’instrument, ainsi un vaste chant de timbres et de mouvements dynamiques est mis sur la table.

Ce duo produit une musique puissante et enveloppante, déployant une gamme de textures et de tensions dynamiques ou le spectre sonore semble infini. Dans ce jeu d’équilibre précaire, cette musique aussi peu confortable que captivante, est une plongée dans les mystères de la synthèse analogique.

Lien : Instants Chavirés

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